Les rites sexuels d’origine préhistorique n’avaient jamais fait l’objet d’une étude d’ensemble ni d’aucun essai d’interprétation. On n’osait pas les regarder en face. Ce livre l’ose enfin et apporte la documentation la plus extraordinaire qui ait jamais été rassemblée sur ce sujet. La prostitution sacrée, le droit de cuissage, le culte du lingam et du yoni, la circoncision sont les vestiges les plus connus de ces pratiques mystérieuses dont la diffusion a été universelle et dont le rôle, dans la formation des religions et des sociétés, a été capital. L’examen attentif du plus ancien de ces rites, l’accouplement bestial (Ève et le serpent), fait apparaître une hypothèse surprenante sur les origines de l’humanité. L’accouplement rituel, non plus entre un animal et une femme, mais entre un prêtre et une prêtresse (ainsi que des fidèles entre eux) a été un usage si répandu que, au temps d’Hérodote, “sauf les Grecs et les Égyptiens, tous les peuples faisaient l’amour dans les temples”. En 1877, le clergé orthodoxe tolérait encore – une fois par an – des accouplements de fidèles dans une église chrétienne… Les rites sexuels sont inséparables des rites de la Mort et des rites de l’Émasculation. En les expliquant, on comprend enfin une foule de croyances, superstitions, usages sociaux ou religieux, la nature des cérémonies religieuses et autres, l’origine des fêtes, etc.