Puisque la loi considère les travailleuse(-eur)s du sexe comme étant des victimes, elle donne lieu à une fausse impression répandue selon laquelle ces personnes ne sont plus criminalisées. Cependant, la réalité des travailleuse(-eur)s du sexe est fort différente de cette fausse impression. Bien que la Loi sur la protection des collectivités
et des personnes victimes d’exploitation exempte certaines d’entre elles du risque d’accusations criminelles, ces personnes continuent de voir leurs droits humains violés par les forces de l’ordre.
En 2018, le Réseau juridique canadien VIH/sida a interviewé 22 travailleuse(-eur)s du sexe à Toronto, London, Sault Ste. Marie et Ottawa, au sujet de leurs expériences avec les forces de l’ordre dans le contexte de leur travail du sexe depuis le 6 décembre 2014 (date d’entrée en vigueur de la LPCPVE).